On avoue des misères que l’on a faites, ou que l’on vous fait, des misères faites à soi-même. On avoue que l’on se masturbe, que l’on désire ce qu’on ne voudrait pas, on aime et on n’est pas aimé, on aime qui on ne devrait pas aimer, on n’aime pas comment on aime, on aime des personnes qu’on ne désire pas, on aime et on ne jouit pas avec qui on aime.
Il y a des choses qui ont été dites et qui vous ont marquées et on ne sait pas pourquoi.
Il y a des événements qui restent inoubliables, des sensations, des expériences qui semblent décider de tout dans la vie. Penser qu’on ne peut pas s’empêcher d’avoir des images, des petites histoires pour jouir tout seul mais aussi pour avoir du plaisir avec son partenaire. On peut trouver cela dérangeant, infâme mais il faut ça pour jouir. C’est impératif et quand c’est le cas, c’est le plus difficile à confesser.
Etre sur un divan, c’est un monologue la plupart du temps. De temps en temps, le psychanalyste parle. C’est précieux car c’est rare. Il vient ponctuer le monologue. Par cette ponctuation, le psychanalyste renvoie à l’analysant un message : il y a un sens caché dans ce que je viens de dire. On peut dire que c’est l’emprisonnement du sens qui fait souffrance. Le symptôme est donc un sens non délivré.
L’interprétation du psychanalyste est une ponctuation.